Intervention diététique et compléments alimentaires hypolipidémiants.
Le seul objectif à poursuivre est de normaliser son taux de cholestérol et de triglycérides et non de chercher à en avoir le moins possible. Seule une prise de sang permet de savoir où vous en êtes.
Limiter l'apport : Les régimes très restrictifs en graisses sont inutiles et contre-productifs. Il est préférable d'équilibrer son alimentation et de limiter les aliments riches en cholestérol sans les restreindre drastiquement.
1. Corriger les dyslipidémies par l'intervention diététique.
La restriction calorique modérée d'environ 25% à 30% de l'apport énergétique total journalier pendant 6 à 24 mois permettrait de diminuer les anomalies lipidiques mais aussi aurait un impact favorable sur la tension artérielle et le poids (14).
Le jeûne intermittent : autre approche de la restriction calorique, très (trop ?) à la mode qui s'inspire des pratiques religieuses (Carême, Ramadan, Judaïsme, Hindouisme,...)
=> Pas assez d'études pour conclure mais certaines (15) donnent des pistes qui renforcent l'hypothèse que modérer les apports alimentaires est protecteur : longévité, maladies cardio-vasculaires, cancer, cognition, inflammation,...)
Limiter l'absorption et favoriser l'élimination des lipides : Les céréales complètes sont composées de fibres solubles (Pectine, FOS, Betaglucannes) et de fibres insolubles (Cellulose) qui inhibent l'absorption du cholestérol par l'intestin, stimulent son excrétion biliaire et augmentent son excrétion fécale.
=> La consommation de pâtes complètes, riz complet tout comme les flocons d'avoine et autres céréales complètes à la place des céréales raffinées est donc évidemment hautement recommandé (15).
=> La consommation de fruits secs (noix, amandes) ainsi que des légumineuses et légumes secs plusieurs fois par semaine améliore également significativement le bilan lipidique (16)
2. Les principaux composés bioactifs hypolipidémiants.
Aider votre organisme
Les principaux composés bioactifs proposés dans les compléments alimentaires hypolipidémiants.
Certains composés à activité potentiellement hypolipidémiante sont présents
le règne végétal ou animal.
Ces principes actifs ont été identifiés et entrent à doses plus élevées que
dans l'aliment, dans des formules largement distribuées de compléments
alimentaires avec des arguments plus ou moins recevables sur le plan
scientifique
Sont majoritairement proposés dans les compléments alimentaires :
- Les béta glucannes et glucomannanes,
- Les phytostérols et phytostanols : certaines margarines sont enrichies avec allégation santé retenue pour 2g/j : l'absorption du cholestérol est diminuée et son excrétion biliaire favorisée. Mais il ne faut surtout pas en profiter pour en manger plus que de raison et tartiner sans compter car leur consommation diminue la biodisponibilité des vitamines liposolubles (Vitamine A et beta-carotène, Vitamine D et Vitamine E). Bon à savoir, la curcumine potentialise l'effet des phytostérols (17).
- La levure de riz rouge (monacoline K) : moins d'effets secondaires musculaires dans les études (fatigue, douleurs, augmentation des CPK) qu'avec les statines mais vigilance sur le dosage et la qualité (absence de contaminants) du complément choisi. (Environ 200mg de levure de riz rouge soit 3 mg de monacoline K dans les études qui indiquent un effet favorable (18))
- La berbérine,
- Les polycosanols (canne à sucre, son de riz, cire d'abeille) : les études récentes n'ont pas confirmé l'effet des policosanols seuls sur le bilan lipidique tel que présenté dans les années 90's. De nouvelles études sont nécessaire car l'association avec d'autres composés bioactifs (levure de riz rouge) semble montrer des bénéfices dans des études plus récentes (2009-2010)
- Les gugguls,
- Les vitamines ,
- Les acides gras oméga3 associés au CoQ10
- Et… les probiotiques
3. Espoir d'une nouvelle classe thérapeutique : inhibition de la protéine PCSK9 par des anticorps monoclonaux.
Les statines sont habituellement prescrites lorsque le taux de cholestérol est élevé et s'associe à un risque de développer des maladies cardiovasculaires. Ces molécules sont variablement tolérées (douleurs musculaires)